Le Forex légal bientôt interdit ?
La Belgique a récemment régulé à la hache concernant le Forex, les CFDs et les options binaires. Les mesures sont simples : interdiction. source détaillée : levif.be
Personne ne niera qu’il y a des abus dans ce secteur et que l’on peut pointer du doigt quelques brokers chypriotes qui font mauvaise réputation à l’intégralité de l’activité. Publicités agressives, arnaques etc N’est-il pas étonnant que l’on ne puisse agir contre eux avec des lois déjà existantes ? Il existe pourtant déjà des lois pour protéger les consommateurs des publicités mensongères ainsi que des arnaques. On pourrait peut-être aussi se pencher sur le régulateur concerné, Cysec qui est régulièrement cité comme trop laxiste.
Dans tous les cas il est permis de douter de l’efficacité d’une quelconque prohibition. Rendre le Forex illégal ne peut que pousser les traders vers de nouveaux brokers undergrounds. Ne vaudrait-il pas mieux encadrer et donner toutes les garanties de fiabilité sur les opérateurs locaux. Car en Belgique comme en France, la loi s’attaque en priorité aux opérateurs en place, ceux qui ont fait l’effort d’ouvrir un siège social dans le pays où ils exercent afin d’offrir un maximum de garanties aux investisseurs.
Plonger le Forex dans la clandestinité est un paris risqué, sachant que sur le web il n’est jamais très compliqué d’accéder à un service « déconseillé » ou « prohibé ». Ça l’est d’autant moins lorsque l’entreprise en question déploie toutes les ruses du spam et du marketing louche pour atteindre ses cibles.
Le Forex est un business de bad boys, comme le fut en un autre temps le poker online. Ce n’est pas une manière culturellement correcte de gagner sa vie. Cela suscite soit de la jalousie, soit un pur rejet dans la majorité des mentalités. Il est donc facile de légiférer sur ce type d’activité que l’opinion publique s’accorde majoritairement à considérer comme nuisible. Les quelques milliers d’originaux qui vivent directement ou indirectement du Forex en France n’ont plus qu’à espérer passer entre les gouttes lors de l’application de la Loi Sapin 2.
Un point positif dans tout cela, la réaction de quelques « brokers vertueux » qui se sont regroupés (AFCOPSI) pour réagir à cette chasse aux sorcières. source : edubourse
La volonté politique semble malheureusement ne pas être axée vers une amélioration générale des services délivrés. Plutôt que de tirer le secteur vers le haut en imposant aux opérateurs un meilleur service, la législation s’oriente vers une prohibition qui au final ne fera à priori que renforcer le champ d’action des opérateurs illégaux.